LE CORPS EST UNE ARME


Seiken.

C'est le poing fondamental. Même si c'est le mouvement réflexe de toute personne (homme) qui désire en découdre, le poing n'est certainement pas la meilleure arme que nous possédions. La puissance rassurante qu'elle représente est toute relative et le nombre impressionnant de poings « cassés », « foulés » ou en mauvais état en disent long. Il est très difficile, dans la précipitation de l'action, de bien positionner son poing pour frapper sans risque. D'autre part les contractions musculaires occasionnées par le poing serré ralentissent au centuple la vitesse d'exécution donc la puissance à l'impact.

Kentos.

Les Kentos sont les têtes d'articulations de l'index et du majeur et sont utilisés dans les principales frappes de base du poing.

La dureté et la surface réduite de cette zone permet des frappes puissantes. Le dessus du poignet doit être dans le prolongement de l'avant-bras (l'os métacarpien de l'index doit être parfaitement dans le prolongement du radius de l'avant-bras) et la surface de frappe est perpendiculaire à la direction de l'attaque.

Uraken.

La surface de frappe est la partie supérieure des deux Kentos. La percussion peut être frappée ou fouettée.

C'est une technique nécessitant un armement décelable par quelqu'un d'aguerri mais elle est cependant rapide et efficace et trouve de nombreuses zones d'application. Le visage est tout de même la cible de prédilection.

Heiken.

Les bagarreurs connaissent bien son utilisation. C'est un bon palliatif au coup de poing « traditionnel » qui n'est pas sans danger pour l'utilisateur (casse ou blessure de la main).

La forme du poing permet une bonne cohésion des doigts et limite (et non pas élimine) ainsi les traumatismes de la main. Point important, pour éviter les blessures, le poignet et le poing ne doivent pas être pliés à l'impact. Le métacarpe doit être dans le prolongement de l'avant-bras. La frappe est toujours circulaire et vise essentiellement les côtés de la tête. La puissance existe surtout grâce à la grande amplitude de la trajectoire du poing. Comme toutes les attaques circulaires, le point d'impact est prévisible et « assez facile » à bloquer.

Tetsui

Traduit le plus souvent par « marteau de fer ».

Les frappes sont multidirectionnelles et les articulations sont des zones privilégiées. Cette partie du poing ne nécessite pas de préparation particulière pour des frappes puissantes.

Le blocage d'un coup de poing effectué avec cette partie de la main sur le coude adverse est très dissuasif. Les coups portés un peu partout sur le corps sont assez douloureux.

Ura tetsui.

Revers du marteau de fer. L'utilisation de cette partie de la main n'est pas très courante. Le visage, le ventre ou le bas ventre sont des cibles potentielles.

Il est très important de frapper avec le bras légèrement fléchit au moment de l'impact sinon, la pression exercée sur le coude risque de vous provoquer quelques traumatismes articulaires douloureux.

Koken (Kakuto).

Cette partie, solide et dure par nature, peut aussi bien être utilisée pour des blocages comme pour des frappes.

Pour ce dernier cas, ce peut-être le menton ou les parties génitales qui seront atteints dans un mouvement ascendant mais d'autres régions seront concernées par un mouvement circulaire allant de l'intérieur vers l'extérieur.

Dans les blocages, la faible largeur de cette zone peut présenter un handicap pour la précision. La cassure appropriée du poignet peut être assez difficile à obtenir pour un débutant mais avec un peu de volonté, précision, forme et puissance sont à la portée de tous.

Seiryuto.

C'est la partie « osseuse » du sabre de main qui est utilisée. Elle est très résistante et doit être accompagnée, pour une frappe, par un mouvement sec et circulaire (la base étant le pivot) de la main. Le point d'impact est visé par l'extrémité des doigts et au dernier moment, le basculement vif de la main permet une attaque efficace avec Seiryuto sur la cible. De nombreux endroits peuvent être percutés mais le sternum et les clavicules me sembles les plus adaptés

La base du sabre de main peut être utilisée indifféremment en blocage ou attaque, pour des pressions ou frictions, cependant c'est dans un mouvement descendant qu'elle prend tout son « envol ».

Keito.

Appelé également « crête de coq ».

De par la position de la main, c'est une zone qu'il n'est pas très commode à utiliser.

Lors de la frappe c'est surtout le sabre interne de la main qui aurait tendance à frapper.

Hiraken.

Les doigts de la main sont pliés au niveau des articulations entre les premières et secondes phalanges (articulations inter phalangiennes proximales) et leurs extrémités pressent la paume.

La frappe est donc effectuée avec le plat formé par la seconde phalange.

Ce type de frappe nécessite un entraînement spécifique.

Ippon Ken.

Ceci est la première manière d'atteindre une cible (humaine) sur des points précis, les fameux points vitaux. Facile à mettre en place rapidement, il permet d'optimiser la puissance du coup. La pression effectuée par le pouce sur l'index donne à la partie frappante une rigidité suffisante contre les blessures.

Nakadaka Ken.

Cette façon nommé le « poing démon » est utilisé essentiellement pour toucher les points vitaux sous forme de pression, torsion ou frappe.

Le placement correct de l'index et le verrouillage adéquat demande toutefois un bon entraînement. L'avantage de ce type de frappe réside dans la répartition de la puissance développée en un seul point donc avec un maximum d'efficacité. Cependant l'attaque précise sur ces fameux points vitaux ne nécessite que rarement une énorme puissance.

Nihon Ken.

La dureté et la surface réduite de cette zone permet des frappes puissantes. Le dessus du poignet doit être dans le prolongement de l'avant-bras (l'os métacarpien de l'index doit être parfaitement dans le prolongement du radius de l'avant-bras) et la surface de frappe est perpendiculaire à la direction de l'attaque.

Voici les deux façons de fermer le poing. La première est celle utilisée aujourd'hui par la plupart des pratiquants. C'est aussi la plus facile à réaliser lors des frappes rapide.

Elle est « presque naturelle ». La seconde, montre la position de l'index et le verrouillage du poing effectué par le pouce. Les phalanges intermédiaire et distale de l'index restent rectilignes. La dernière phalange (distale) presse fortement la base du pouce.

Kumade.

La dureté et la surface réduite de cette zone permet des frappes puissantes. Le dessus du poignet doit être dans le prolongement de

Les doigts de la main sont pliés aux premières phalanges et la surface de frappe est le plat de la paume.

Cet atémi est utilisé dans des frappes directes (le poignet, est alors plié à angle droit) ou, dans des coups indirects.

Shuto.

Après le poing fermé, c'est certainement l'arme naturelle de la main la plus connue. Effectivement « le coup du lapin » est effectué avec cette partie. Son efficacité n'est pas à démontrer et même si son renforcement donne plus d'efficacité, le néophyte y trouvera un allié précieux pour sa défense multidirectionnelle. La puissance à l'impact est directement liée à la trajectoire longue et circulaire favorisant une accélération quasi constante jusqu'à l'objectif. Les coups portés peuvent être « fouettés » « brossés » ou « appuyés » en fonction du résultat visé.

Haito.

Comme toutes les techniques en revers, il est très important de frapper avec le bras légèrement fléchit sinon, la pression exercée sur le coude risque de vous provoquer quelques traumatismes articulaires douloureux.

La bonne position du pouce collé à l'os métacarpien de l'index reste assez difficile à obtenir lors de la frappe. Il faudra un bon entraînement régulier pour y parvenir sans faille. Le cou, les oreilles, les aisselles ou le coude auront la primeur sur les autres parties du corps.

Teisho.

Voici une arme puissante et peu fragile qui peut être utilisée un peu partout. Toutes les parties de la tête la craignent et les articulations également.

Le néophyte, sous contrôle d'un enseignant, peut casser de nombreux matériaux sans se blesser. En fin de compte c'est une des armes, brutes de fonderie, les plus puissantes du corps humain. Des applications innombrables lui sont dédiées en poussées, frictions, pressions en plus des frappes multidirectionnelles.

La seule difficulté est le positionnement des doigts qui doit être en adéquation avec le mouvement circulaire ou en estoc et la cible visée.

Haishu.

Son utilisation est toujours dans un mouvement circulaire allant de l'intérieur vers l'extérieur.

Bien contractée avec les doigts serrés, le revers de main reste un blocage efficace et rapide pour toutes attaques circulaires ou directes au visage.

En frappe, le visage ou l'articulation du coude sont essentiellement visés et en complément d'une saisie de bras.

Barate.

Utilisé dans un mouvement « fouetté », le revers de doigts fait des miracles en direction des yeux, du nez, des oreilles ou de la bouche.

Le coup de fouet aux yeux, même raté, pousse l'adversaire à avoir des réactions incontrôlées que nous pouvons mettre à profit pour une technique plus décisive.

Touché au nez, les larmes vont aveugler le challenger pendant un « certain » temps.

Les oreilles, sensibles à de nombreuses frappes, ne vont pas se sentir en pleine forme et passer sous plusieurs stades, plus ou moins picotant, avant le retour au calme.

Les lèvres quant-à-elles, risquent d'éclater et inonder la bouche d'un relent sanguin.

Washide.

Cette manière de positionner l'extrémité des doigts permet de frapper des points particuliers à la façon d'une poule qui picore.

Ce seront les yeux ou les testicules, certains tendons ou les carotides.

Le mouvement sec du poignet frappe la cible en « coup de fouet ».

Les zones touchées de cette sorte ne nécessitent pas de puissance particulière pour être efficace.

Hirabazami.

Son usage est défini par sa forme. L'attaque au cou est la plus évidente soit en frappe, soit en étranglement. Cependant d'autres régions peuvent être concernées telles les aisselles, le bas ventre, l'intérieur du genou pour faire « descendre d'un étage » l'adversaire mais aussi le nez dans un mouvement ascendant.

Nukite (Yon Nukite).

La pique des doigts, repose sur la faible surface de frappe et les parties visées. Une longue préparation est nécessaire pour obtenir des doigts solides.

Le majeur de la plupart d'entre nous est, comme son nom l'indique, plus long que les autres doigts.

Ippon Nukite.

C'est une des formes la plus sure pour toucher les points vitaux avec précision.

La seule difficulté... est de les connaître. Les trois autres doigts, parfaitement serrés, viennent en renforcement de l'index.

Nihon Nukite.

La première chose qui vient à l'esprit est la frappe aux yeux.

Redoutable peut-être, mais nécessite une bonne précision car le lobe oculaire est assez étroit. La pique à deux doigts n'est pas uniquement sous cette forme. Le pouce et l'index ou le pouce et le majeur en pince en sont également des représentations plus solides pour un usage identique.

Nai Wan.

Cette partie du bras (côté du pouce) est utilisée essentiellement dans les blocages d'attaque de poing ou de pied avec ou non un déplacement latéral. Le poignet, le coude ou les genoux adverses seront des cibles de choix. De nombreuses applications défensives et offensives sont possibles.

Gai Wan.

Cette partie du bras (côté du petit doigt). Pour le blocage de certaines attaques de pieds il peut également être utilisé en technique « brossée » car les chocs de ce type sont très importants et les bras sont en général moins solides que les tibias.

Elle peut être utilisée également pour exécuter une clé de bras sans monopoliser les mains.

Hai Wan.

De nombreuses applications sont propres à cette partie de l'avant-bras. Nous l'utiliserons essentiellement pour des blocages de techniques circulaires pieds/poings au visage et sur quelques formes d'attaques directes hautes du poing. Pour ce cas un déplacement latéral s'impose. Rapide d'exécution et sans préparation préalable, il serait plutôt destiné aux blocages d'urgence. Son utilisation pour stopper des coups de pieds de niveau bas, n'est pas recommandée car la position du bras et de l'articulation du coude ne permet pas une bonne absorption du choc. En blocage brossé, il permet des contres rapides effectués avec le même membre.

D'autres blocages, dits en croix, sont excellents pour les attaques de niveaux hauts et bas mais malheureusement monopolisent les deux bras, limitant ainsi notre propre sécurité.

Shu Wan.

Même si cette partie peut être utilisée dans quelques blocages ou frappes, il vaut mieux éviter de le faire car sur cette face se situent, pratiquement à fleur de peau, les veines et artères principales de l'avant-bras, les nerfs moteurs sensitifs et les tendons fléchisseurs de la main.

La peau, très fine de ce côté, offre également une très faible protection. D'autres blocages, dits en croix, sont excellents pour les attaques de niveaux hauts et bas mais malheureusement monopolisent les deux bras, limitant ainsi notre propre sécurité.

Empi.

C'est une arme très puissante qui peut être utilisée dans toutes les directions et frapper n'importe où.

Le coude n'a pas besoin, comme la plupart des autres armes naturelles, de préparation particulière ou d'endurcissement.

C'est une arme à privilégier pour le néophyte.

Hitsui (Hiza).

Le genou est une arme redoutable, qui, une fois la jambe fortement pliée, ne craint pas grand-chose, ni coup de pied, ni coup de poing. Attention tout de même aux armes de frappe (batte de base-ball et autres de même acabit). Il s'utilise forcement sur de courtes distances voire en corps à corps. Les cibles de prédilection seront les côtes flottantes, les cuisses, l'abdomen, le plexus.

Les dégâts provoqués par un coup de genou peuvent être dramatiques. Les genoux peuvent également servir à bloquer ou dévier un coup de pied. Ce sera alors à partir d'un mouvement circulaire. Les directions de frappes sont, sauf vers l'arrière, multidirectionnels.

Ashibo (Sune).

Il est vrai que le Karateka a tendance à négliger cette partie et est vite surpris par de simple frappe à ce niveau. Par nature, le tibia est sensible aux coups et à la friction et il est bon de lui faire connaître « les joies » du contact.

Le tibia, est une arme de corps à corps et est capable, pas des frappes répétées, de saper la stabilité d'un adversaire et amoindrir ses assises. L'intérieur ou l'extérieur des cuisses, les genoux, les côtes sont ses cibles de prédilection. Le travail des hanches, là encore, est essentiel pour lui donner toute sa puissance car le rayon d'action est souvent faible.

Ashi (Ashi Kubi).

Le pied possède beaucoup moins de parties utilisables que les mains. Sa mobilité, et celle de la jambe, étant réduite, on ne peut décemment lui en tenir rigueur. Nous faire tenir debout, dans toutes les circonstances, est déjà une tâche qu'il essaie de remplir au mieux.

Maintenant, l'utiliser contre des adversaires, c'est reporter toutes cette activité sur son alter ego. Utilisons tout de même ces armes précieuses en conservant la jambe d'appui fléchie.

Ici le dessus de la cheville souvent utilisée pour crocheter.

Tsumasaki.

La frappe est effectuée avec la pointe des orteils fortement serrés les uns contre les autres.

Les points vitaux sont les cibles potentielles. Très peu de personne ont la possibilité de l'utiliser sans se blesser. Ils nécessitent un renforcement et un travail de précision spécifique.

Kakato.

Le talon fait partie des armes naturelles puissantes sans renforcement préalable, à fortiori si vous êtes en chaussures.

Toutes les parties du corps peuvent être frappées en fonction des circonstances. Un coup de talon de face au niveau du genou adverse ou, avec un peu plus de souplesse à l'abdomen de l'agresseur est un excellent coup d'arrêt.

Une frappe arrière sur un assaillant venant de cette direction est surprenante et dissuasive. Lors d'une saisie arrière, un coup de talon remontant à l'entre-jambe est assez efficace pour se libérer.

De même, dans une situation identique, un coup violent avec le tranchant de la semelle de chaussure (talon) sur sa cheville ou les orteils permet un relâchement de la saisie que l'on nous pouvons mettre à profit pour le frapper du coude ou se sauver.

Sokuto.

C'est l'arrête externe du pied. Énormément utilisé dans les frappes directes, sa destination est, tel que son nom l'évoque, de couper comme avec un sabre.

Ce tranchant du pied est effectivement un « fil » qui viendra percuter sa cible avec un minimum de surface portante et un maximum de puissance. Toutes les parties du corps sont susceptibles d'être touchées.

La puissance des membres inférieurs est sans égal aussi lors des entraînements il est bon de conserver un contrôle absolu avec ce type de frappe.

Utilisé aussi bien en contre qu'en attaque, c'est un allié précieux qu'il est bon d'apprivoiser car la position un peu particulière du pied, des orteils et de la cheville n'a rien de naturelle.

La rigidité du pied, au moment de la frappe, est grandement tributaire de la forte flexion des orteils que l'on relève vers le tibia en projetant le pied, parallèle au sol, vers la cible.

La poussée de la hanche est le déclencheur du mouvement et l'origine de la puissance du coup.

Sokutei.

Utilisé pour les balayages de pieds ou chasse de gardes et plus rarement pour des frappes.

Il est cependant plus facile de chasser une garde ou une arme blanche (une arme à feu dégagée de cette façon risque de blesser quelqu'un à proximité si le coup part), que d'effectuer un balayage.

Teisoku.

Cette partie du pied, outre le fait de nous supporter toute la journée, est surtout destinée aux balayages. Dans un mouvement allant de l'extérieur vers l'intérieur son efficacité sera optimum si la partie adverse est en déséquilibre ou effectué sur un pied à peine posé au sol.

Comme le sabre de pied, dirigé vers les membres inférieurs, c'est également un excellent coup d'arrêt.

Il sera un peu moins facile d'exécuter ce dernier au niveau du buste car une grande Koshisouplesse de la cheville sera alors nécessaire.

Chasser une garde ou un objet tenu en main peut lui être soumis sans trop de problème.

Heisoku.

Cette partie du pied est souvent utilisée dans les frappes. Il n'est pas facile de se servir de la partie antérieure de la plante du pied.

Pour ce faire il faut fortement relever les orteils et un entraînement assez long est nécessaire pour la plupart des personnes.

Donc le dessus du pied est tout indiqué pour des coups remontant au bas-ventre

Koshi.

Cette partie du pied est souvent utilisée dans les frappes. Il n'est pas facile de se servir de la partie antérieure de la plante du pied.

Pour ce faire il faut fortement relever les orteils et un entraînement assez long est nécessaire pour la plupart des personnes.

Donc le dessus du pied est tout indiqué pour des coups remontant au bas-ventre (dans sa version fouettée) ou un peu partout sur le corps si la situation si prête.

© 2020 Jules Bertrand. 10 rue de Chaumont, 75019 Paris
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